Centrale Biomasse - Mise en situation

Depuis 2013, la centrale biomasse de Metz est devenue la principale unité de production d'électricité et de chauffage urbain de la ville. Elle pourvoit aux besoins en électricité de 10 000 ménages et alimente en chauffage l'équivalent de 20 000 logements.

La cogénération d'électricité et de chauffage urbain permet d'obtenir un rendement supérieur à 80 % pour cette centrale (35 % précédemment avec son ancienne voisine au charbon).

La biomasse présente désormais un intérêt économique dans la mesure où son coût est compétitif (grâce à des aides de l'état) et qu'elle subit peu la spéculation comme c'est le cas pour les énergies fossiles. De plus, une chaudière au bois de taille importante comme celle-là (puissance utile de l'unité biomasse : 45 MW) permet de sécuriser l'approvisionnement : meilleurs prix, garanties de qualité et de disponibilité des bois livrés.

Pour la même quantité d'énergie produite, la fabrication de combustibles bois crée en moyenne 3 fois plus d'emplois locaux que pour les filières énergétiques classiques.

Contexte environnemental

  • Un bilan carbone presque neutre

Le bilan carbone de l'utilisation de la biomasse comme source d'énergie est pratiquement neutre, à condition que l'on plante autant que l'on brûle, ce qui est le cas en France (gestion durable des forêts).

Il n'y a pas d'impact sur l'effet de serre car le CO2 rejeté dans l'atmosphère lors de la combustion du bois correspond à la quantité de CO2 absorbée par les arbres pendant leur croissance

  • Préservation de la qualité de l'air

La production centralisée et distribuée par un réseau présente un avantage considérable par rapport aux productions individuelles de chauffage au bois : les chaufferies collectives sont équipées de systèmes de traitement des fumées, ces moyens ne sont pas envisageables sur des dispositifs individuels pour des raisons de coût.

Unité de traitement des fumées
Obtention des plaquettes forestières par broyage
  • Une énergie locale

L'usine d'électricité de Metz (UEM), l'une des rares régies municipales de France à produire de l'électricité s'est lancée dans ce choix de modernisation après avoir constaté qu'elle pouvait ici valoriser jusqu'à 100 000 tonnes de bois local par an :

  • 57 % de plaquettes issues de l'exploitation forestière dans un rayon de 100km

  • 31 % de bois de récupération « non pollué » issu des centres de tri de déchets

  • 12 % d'écorces et de résidus de scieries

Tous ces résidus de bois, jusqu'alors non valorisés, sont issus de forêts gérées par l'ONF (Office National des Forêts) ou certifiés « gestion durable des forêts ».

L'utilisation des ressources locales permet de diminuer les rejets de CO2 imputables au transport de ces résidus de bois.

Le réseau de chauffage urbain de la ville de Metz est ainsi alimenté à hauteur de 60 % par des énergies renouvelables. On réduit aussi de 57 000 tonnes les émissions de CO2 par rapport au charbon.