Histoire des transmissions par poulies/courroie

La transmission du mouvement entre deux arbres à axes parallèles par lien flexible a été très largement utilisée dès le début de l'ère industrielle pour des machines motrices qui fonctionnaient à des vitesses relativement faibles (de l'ordre de quelques centaines de tours par minute) et qui de plus devaient entraîner des machines réceptrices situées à des distances qui pouvaient être importantes.

L'image ci-dessous montre la conception des transmissions à cette époque. Un seul moteur entraîne par l'intermédiaire de poulies et courroies l'ensemble des machines de l'atelier.

Actuellement les distances entre moteur et récepteur sont le plus souvent réduites et les puissances ainsi que les vitesses de rotation auxquelles doivent satisfaire les transmissions sont de plus en plus importantes, rendant difficiles le choix d'une transmission par poulies et courroie face aux performances des transmissions par engrenage et au développement des variateurs de vitesse.

L'évolution de la technologie des courroies a malgré tout permis de répondre aux critiques dont elles étaient l'objet :

  • augmentation de la puissance transmise (jusqu'à 400 KW pour des vitesses linéaires pouvant atteindre 60 m/s) grace à l'utilisation de matériaux de plus en plus performants pour les courroies (synthétiques, métalliques ou composites);
  • suppression du risque de glissement au contact courroie-poulies permettant d'assurer un rapport rigoureux des vitesses entre les arbres par utilisation de courroies crantées.