La foudre

La foudre frappe au rythme de 50 à 100 impacts par seconde. En France, la foudre tue en moyenne directement une quarantaine de personnes et en blesse une centaine d’autres. Pourtant, le risque foudre est insuffisamment pris en compte au regard des dégâts qu’il provoque.

Dans le monde, 50 000 orages éclatent chaque jour.

Peu de gens savent que c’est le phénomène le plus dangereux dans l’hexagone et dans de nombreux pays européens.
La température d’un éclair est plus chaude que celle à la surface du soleil. La foudre peut détruire mais elle reste un spectacle extraordinaire.

Les premières découvertes

C’est à Benjamin Franklin que l’on doit, en 1752, d’avoir identifié la nature électrique de la foudre.
Le scientifique lança un cerf-volant dans un nuage prometteur d’orage et donc de foudre. A la cordelette humide qui retenait le jouet, B.Franklin avait attaché une clé : de nombreuses étincelles se produisirent.

La même année, le Français Thomas Dalibard, mis à exécution le principe du paratonnerre conçu par Franklin.

Le 6 août 1753, le Professeur Richmann de Saint-Pétersbourg tomba foudroyé suite à une expérience avec un électromètre.

Si nous savons depuis 250 ans que la foudre est un phénomène électrique, les scientifiques ne peuvent toujours pas expliquer pourquoi un éclair prend une direction plutôt qu’une autre.
Ce n’est que depuis peu que nous commençons à comprendre les effets de la foudre sur notre planète.
Les orages les plus violents se produisent surtout dans les zones tropicales et subtropicales, là où l’humidité est la plus forte et la chaleur la plus intense.
La formation de la foudre

Etape 1 : Cumulo-nimbus

Dense, le cumulo-nimbus est présent dans les ciels orageux. Il se forme à l’occasion de forts contrastes de température, grâce à de puissants courants d’air chaud ascendants.
Ces courants entraînent en altitude d’importantes quantités d’eau et de glace.

Ce nuage peut atteindre une dizaine de kilomètres d’épaisseur.

Etape 2 : processus d’électrification

Le brassage qui se déroule à l’intérieur de ces nuages arrache des électrons aux différents éléments d’eau surfondue et de cristaux de glace en suspension.
Les frottements engendrés génèrent des charges électriques.

Les charges positives s’accumulent au sommet des nuages. A l’inverse, les charges négatives se retrouvent en partie inférieure.

La dissociation des charges dans le nuage orageux génère un champ électrique intense dans l’espace nuage-sol.
Lorsque le nuage atteint, au niveau d’un sol plan, une intensité de 4 à 10 kilovolts par mètre, une décharge au sol est imminente. Une gigantesque étincelle se produit alors.

Etape 3 : les éclairs

Les éclairs sont la partie visible de cet amorçage. Ils se développent de deux manières :

  • A l’intérieur d’un système orageux (éclairs intra-nuage ou inter-nuage)
  • Entre un nuage et la terre (éclairs nuage-sol)

En moyenne, un éclair sur trois est de type nuage-sol. C’est ce qui explique que l’on peut entendre gronder le tonnerre sans qu’un impact au sol se produise.

 Lien vers l'histoire de la foudre :        

http://www.dinosoria.com/foudre.htm